Autofiction « La Borne »

Je n’ai pas envie de jouer à la borne. La caissière me le propose à chaque fois mais au risque de passer pour un ignoble rabat-joie crachant sur les délices de ce bas monde, je maintiens. Je n’ai pas envie de jouer à la borne. Scanner un code-barre accolé à mon ticket de caisse pour camper encore une fois devant un écran et contempler débout, une animation de qualité médiocre en attendant de savoir si le numéro de ma transaction du jour est éligible à un avoir de 50 centimes, un écran plat, un filet garni ou une trottinette électrique, me m’excite pas. Non. Même pas un chouia. Désolé. Question roulette et machine à sous, je crois qu’il me faut Vegas ou rien. Sachant qu’il existe bien d’autres endroits en ce bas monde que je voudrais visiter. Bref. Je ne joue pas pas à la borne. Qu’il est doux d’être raccord avec ses maigres principes. Merci Intermarché. Continuer la lecture « Autofiction « La Borne » »

L’album « Un autre jour » est sorti !

Avec beaucoup de plaisir et un brin de fierté, je vous annonce que l’album « Un autre jour » est sorti

Vous pouvez le retrouver sur toutes les plateformes d’écoute en ligne d’un clic sur ce lien:
https://bfan.link/un-autre-jour

Pour acheter le Cd (et la collection de magnets correspondante), rendez-vous sur bandcamp:

https://jeromepinel.bandcamp.com/

Merci à tous ceux qui ont soutenu sa sortie.

Bonne écoute à tous.

Jérome

Second extrait de l’album « Un autre jour »

Un second extrait de l’album à venir est disponible sur les plateformes de streaming !
– « Les amants de l’arrière-saison » –
Un titre folk rock poétique de 3 minutes.
Un texte écrit au bord de l’eau.
Mis en musique avec Raphael Moraine. Arrangé par Daran.

Vous pouvez le retrouvez sur toutes les plateformes via ce lien:

https://bfan.link/les-amants-de-l-arrieresaison

L’album « Un autre jour » est à sortir pour le 25 novembre.

Article « Du lointain hameçon invisible »

– Du lointain hameçon invisible –

Il y a des jours ou tu sais pas trop. Si ça vaut le coup de s’arracher. Fatigue. Route. Chaussettes mal mises… Va savoir. Tu te retournes. Tu te rappelles que le monsieur aux cheveux gris dans l’angle de la petite estrade est l’un des zigues qui a bousculé ton existence. Carrément. Il s’appelle Mark Kelly Smith. Il a 70 piges. Il dévore la scène à chacun de ses passages. Il l’efface en deux phrases. Il brise la frontière en un pas, rieur. Aucune estrade ne semble pouvoir le tenir.

Jusqu’ici, toi, lui et la québécoise Lou Nat, avez fait vos passages les uns derrière les autres. Denis Surette et ses potes musiciens ont suivi avec une élégance rare. Mais stop, on passe à autre chose. Tu croises le regard de Mark. T’as envie de lui sortir une phrase de film. Continuer la lecture « Article « Du lointain hameçon invisible » »

Ne ratez pas la sortie du nouvel album « Un autre jour ».

L’album un autre jour sort le 25/11/22

Vous pouvez retrouver deux singles en présorties:

« La valise d’Habib » le 14/10

« Les amants de l’arrière-saison » le 30/10

Le mieux c’est encore d’aller faire un tour sur ce lien si vous êtes adeptes des plateformes.

Votre plateforme vous enverra une notification dès sa sortie.

https://bfan.link/un-autre-jour

« Un Autre Jour » – Nouvel Album (Annonce)

« Un Autre Jour »

C’est le titre de cet album à paraître en novembre prochain. Trois mots qui ouvrent vers hier et demain tant ils évoquent la charnière du maintenant. Le jour, cette étrange unité d’existence dictée par un lointain brasier dans l’immensité d’une nuit que nous peinons à concevoir. Un jour, un tour de terre, un cran de calendrier. Une goutte le long de la stalactite. La promenade d’une vie pour un papillon « éphémère ». L’Homo Sapiens de France lui, Continuer la lecture « « Un Autre Jour » – Nouvel Album (Annonce) »

Le Manufrance.

D’abord, il y a eu le réfrigérateur. Énorme. On l’avait commandé pour noël dans le catalogue Manufrance, un énorme bottin de trois cents pages qui atterrissait dans la boite aux lettres une fois par an. Énorme aussi les bras du livreur qui avait sorti la machine de son camion. Une machine qui ronronnait dans la cuisine. Une machine qui sortait des usines du nord, énormes elles-aussi nous avait lâché le type.

Ne me demandez pas ce qu’est devenu le livreur de pain de glace. Je rangeais la bouteille de limonade à sa place. Continuer la lecture « Le Manufrance. »

« Vince »

Je n’ai jamais aimé Vince et pourtant ce dimanche gris d’avril, alors qu’il sort des vestiaires pour se rendre sur le ring installé pour l’occasion au centre du vieux gymnase, je suis pour lui. Chauvinisme de village ? Peut être. Parce que je sais qu’encore une fois le décor n’est pas au rendez vous de l’ambition des hommes comme toujours dans cette ville de merde ? Aussi.

Le gymnase est une vieille bâtisse datant des années cinquante. Une grande partie de la jeunesse des alentours -en tout cas, celle inscrite dans le public- a cavalé durant ses années lycées dans ces lieux qui tiennent presque autant de la grange que de l’architecture est-européenne fin XX. Bref, spartiate. Des murs de parpaings aux toits de tôles sales Continuer la lecture « « Vince » »

« Au stade »

Au stade,

Je presse le robinet.
L’eau coule,
Monte dans mon flingue en plastique fluo.
Mon frangin m’asperge la nuque en traître.
Il court vers les terrains de basket plus haut.
Ma vengeance tonne à des kilomètres.

Je presse le robinet.
L’eau coule.

Je me retourne et une fille de ma classe
Se tient la cheville en faisant la grimace. Continuer la lecture « « Au stade » »

Le jour des exs

J’étais parti vers le marché d’un pas tranquille. Il faisait beau ce samedi d’octobre. A peine avais je posé un pied sur l’avenue principale du patelin que l’étrange phénomène débuta. D’abord une impression d’apercevoir au stop dans une berline noire, la petite rousse aux énormes seins que j’avais peloté pendant une quinzaine lors de mes vacances d’été de seconde avant de me refuser à aller plus loin tellement je m’écœurais de jouer les amoureux transis.

Plus loin dans une rue piétonne, je tombais nez à nez avec mon « ex » si on garde ce principe de dernière avant actuelle quand bien même la relation remonte à plus de douze ans. La petite brune s’accrochait désormais au bras d’un collègue de collège. Je les saluais tous les deux prenant de courtoises nouvelles, la sentant bien plus que lui sur la retenue quand à faire étalage de nos vies. Une fille intelligente, je l’avais toujours su. Je fuyais vers le maraîcher. Continuer la lecture « Le jour des exs »